Notes
- Blaise CENDRARS, L’homme foudroyé, Paris, Gallimard, 1973 (1945), chapitre 2, « Vieux port ».[⤴️]
- Gilles DELEUZE, L’image-temps. Cinéma 2, Paris, Les Éditions de Minuit, 1985.[⤴️]
- Le propriétaire est en conflit ouvert avec la Conservation des musées des pays de l’Ain, pourtant, seule habilitée pour ce type d’intervention de sauvegarde patrimoniale.[⤴️]
- Seule subsiste, aujourd’hui, la chapelle en brique, isolée au sommet d’une bute argileuse, fortement restaurée et déshabillée de ses vêtements agricoles.[⤴️]
- André JULLIARD, Prières de protection et guérison de la petite enfance. Dévotions à Saint-Lazare (XIXe-XXe siècles), in Dénouer l’enfant. Protection et guérison de la petite enfance, Dvd rom, Lyon, Éd. Conseil Régional Rhône-Alpes et Synergie Multimédia, 2010 (ISBN 978-2-7466-1779-7) [⤴️]
- J’ai en mémoire les Cahiers de Constance SCHWARZLIN (1845-1911) exposés au Musée d’Art Brut à Lausanne (Suisse). Pour le commentaire : Michel THÉVOZ, L’art brut, Genève, Skira, 1981 (1975), p. 130-135.[⤴️]
- Par exemple, ces deux prières écrites l’une sur l’autre, à une semaine d’intervalle et encadrées dans un rectangle irrégulier : St Lazare priez bien / pour obtenir la / guérisons de mon / petit Jean -Pierre / et qu’il profite bien / 12 mai 1944 / [signature] ; St Lazare / guérissez mon / petit filleul prier / qu’il grandisse bien / sage et fasse la joie de / ses parents / le 19 mai / 1944 [frère] Bernard. André JULLIARD, Prières de protection et guérison, op. cit., chap. V.3, « Écrire à Lazare », prières 062 et 063.[⤴️]
- Rappelons que les convulsions épileptiques étaient, jusqu’au milieu du XXe siècle, perçues comme une « petite mort ». Les prières murales renseignent sur l’âge des enfants malades : la sollicitation de la protection ou la guérison de Lazare intervient entre quelques jours après la naissance et jusqu’à douze mois, donc rarement après l’acquisition des prémices du langage et de la motricité.[⤴️]
- H. GARCIA, « Lazare, du mort vivant au disciple bien-aimé. Le cycle et la trajectoire narrative de Lazare dans le IVe Évangile », Revue des Sciences Religieuses (Strasbourg), 3, juillet 1999, p. 259-293.[⤴️]
- Alain MARCHADOUR, Lazare. Histoire d’un récit. Récit d’une histoire, Paris, Cerf, 1988.[⤴️]
- Par exemple : France-Olivier TOUATI, Maladies et sociétés au Moyen Age : la lèpre, les lépreux et les léproseries dans les provinces ecclésiastiques de Sens jusqu’au milieu du XIVe siècle, Paris, De Boeck Université, 1998.[⤴️]
- En Palestine, au moment des croisades, les ordres religieux hospitaliers adoptent Lazare comme patron : Rafaël HYACINTHE, L’Ordre de Saint-Lazare de Jérusalem en Occident. Histoire. Iconographie. Archéologie, Thèse de Doctorat en Archéologie, Université Paris I – Sorbonne Panthéon, 1999.[⤴️]
- Nous utilisons la bible de l’École biblique de Jérusalem, Paris, 1955.[⤴️]
- Le chef conservé à Marseille pourrait être celui de Lazare, évêque d’Aix-en-Provence au début du Ve siècle.[⤴️]
- Selon la tradition chypriote, Lazare fuyant en bateau la répression romaine en Palestine débarque à Larnaca où la Vierge Marie et Saint Paul l’ordonnent évêque de la ville.[⤴️]
- L’Église romaine ne reconnaît pas cette tradition depuis le XIXe siècle.[⤴️]
- Anorexie, épilepsie, retard de locomotion : André JULLIARD, Prières de protection et guérison … op. cit. ; brûlures : Alice TAVERNE et Robert BOUILLER, Médecine populaire et sorcellerie en roannais et forez, Ambierle, 1976, p. 21. Conjuration recueillie en 1973 : « Saint Lazare et Notre Seigneur allaient se promener dans la ville. Saint Lazare dit à Notre Seigneur : ” J’entends un cri “. Notre Seigneur dit : ” C’est un enfant qui se brûle ; allez-y, bouffez trois fois de votre vent, de votre haleine sans prendre vent, l’enfant guérira ».[⤴️]
- Aujourd’hui, l’Église romaine ne fête pas Saint Lazare le Pauvre lépreux car elle le considère comme le personnage fictif d’une parabole : Théo, Paris, 1993, p. 93a.[⤴️]
- Lydia CABRERA, La Forêt et les Dieux. Religions afro-cubaines et médecines sacrées à Cuba, Paris, Jean-Michel Place, 2003 (1983), p. 49.[⤴️]
- Il faut noter que la liturgie byzantine orthodoxe célèbre moins Lazare le Ressuscité que le passage de Jésus à Béthanie (Al Eizariya) qui annonce la Passion six jours plus tard. Pour l’étude de la liturgie : Job GETCHA, Le typikon décrypté. Manuel de liturgie byzantine, Paris, Cerf, 2009, p. 232-260 (Lazare, p. 232-235).[⤴️]
- « Lazarovden. Saint Lazare, fête des jeunes filles (lazarina) », sur : http://www.bulgaria-france.net/traditions/lazar.html, consulté le 17 décembre 2007.[⤴️]
- Tama (genre neutre : vœux, offrande, ex-voto) représente un enfant ou un adulte sexué, un organe physiologique (cœur, poumon, intestin et foie) ou un membre anatomique : jambe, tête, bras et main. Ils sont moulés dans une cire épaisse et vendus par un seul (?) artisan dont l’atelier est enclavé dans une ruelle voisine de l’église. Vocabulaire apporté par Andreas Dimitriou que l’équipe remercie pour sa disponibilité chaleureuse et son aide précieuse lors de notre séjour à Larnaca.[⤴️]
- En dix jours d’observation quasi continue, seules deux jeunes mères de Larnaca ont fait remplir une bouteille par leurs enfants (comme un jeu). L’une d’elle me dit (en anglais) que sa mère lui en faisait boire un demi-verre quand elle avait mal au ventre ou un état fiévreux. Elle ajoute qu’elle oublie souvent de le faire pour ses deux enfants. L’autre, plus âgée, ne parlant que le grec chypriote, me montre sur le plus petit de ses trois enfants, qu’elle désinfecte ou frictionne (?) les petites plaies ordinaires à « l’eau de Saint Lazare ».[⤴️]
- Découvert à la fin du IXe siècle, l’histoire de la tombe de Lazare évêque est très mouvementée avec la translation des reliques à Constantinople et, au XVIIe siècle, le vol du sarcophage remplacé par « le faux » (?).[⤴️]
Max OHNEFALSCH-RICHTER, Kypros, die Bibel und Homer, Berlin, Asher, 1893, p.122-123 (traduction R. Hyacinthe et M.-C. Bernard).[⤴️]
- Très répandues à l’état sauvage autour de la ville, les « fleurs de Lazare » sont de petites Chrysenthemum coronarium d’une belle couleur jaune citron.[⤴️]
Arnold VAN GENNEP, « Cérémonies et rites de protection et de croissance des récoltes », Manuel de folklore français contemporain, Paris, Picard, 1951, p. 2142-2165.[⤴️]
- La guerre de 1974 a séparé l’île entre la « République Turque du Nord de Chypre » et la République de Chypre qui est membre de l’Union Européenne (2004).[⤴️]
- Dans la bibliographie peu abondante, nous nous référons à Pierre BLANC, La déchirure chypriote : géopolitique d’une île divisée, Paris, L’Harmattan, 2000.[⤴️]
- Il faut mentionner en mai, l’Anthestiria, la fête des fleurs que l’Office du tourisme annonce comme « la célébration de la renaissance de l’homme et de la nature [qui] remonte à la Grèce antique ».[⤴️]
- Dans la procession du dimanche des Rameaux, elle est remplacée par l’icône du « Christ assis sur un âne entrant dans Jérusalem » (Mt 21, 1-9).[⤴️]
- Lazare assis, habillé en évêque, tient dressé les évangiles sur sa cuisse gauche et bénit de la main droite. La peinture est recouverte d’une fine plaque gravée en métal argenté. Entre ses jambes, un fragment de bois, provenant du cercueil du saint, est incrusté dans un médaillon. Les fidèles embrassent les évangiles et la relique : la vitre de protection est nettoyée plusieurs fois dans la journée.[⤴️]
- Ce sens de circulation est, en fait, donné tout au long de cette semaine par les scouts qui, en uniforme, régulent la foule des fidèles.[⤴️]
- Les touristes sont plutôt rares ce samedi 7 avril : un couple d’anglais qui, ne pouvant s’approcher, renonce à photographier l’iconostase. Et vers midi, un groupe de touristes allemands emmenés par une guide qui décrit rapidement l’iconostase et explique que le tombeau est inaccessible parce que c’est le « samedi de la Passion » (!).[⤴️]
- La procession peut s’arrêter devant quelques maisons qui ont demandé à recevoir une provision d’huile bénite.[⤴️]
- Alberto STORME, Betania, Jérusalem, Franciscan Printing Press, 1992.[⤴️]
- Attestée au XIVe siècle, elle est agrandie au XVIIe siècle.[⤴️]
- Les lieux de cultes chrétiens, reconstruits au milieu du XXe siècle, sont régulièrement en activité pendant l’année.[⤴️]
- Trois femmes, qui écoutant notre conversation, montrent spontanément leurs carnets personnels. L’une d’elle précise que cette sorte de litanie des défunts ne doit pas se réciter lors de la messe du dimanche.[⤴️]
- Juste de l’autre côté de la route, il y a une église orthodoxe russe qui, dans son parc, possède un autre rocher où Jésus aurait également attendu les deux sœurs : ce lieu est rarement visité par le pèlerin.[⤴️]
- Deux ou trois pèlerins portent, sans vraiment les brandir, un drapeau national : Bulgarie, Roumanie et, peut-être, Ukraine.[⤴️]
- Par contre, les frères célèbrent Sainte Marthe (29 juillet) par deux messes : une première, tôt le matin, au tombeau de Lazare, la seconde dans leur église. La spiritualité franciscaine est très attachée à la figure « de la servante humble et dévouée » ainsi qu’à la symbolique de l’amitié fraternelle qui unissait Jésus à la famille de Lazare. Caterina FOPPA PEDRETTI, « Béthanie pour la fête de Sainte Marthe », jerusalem-religions.net, 14 août 2011.[⤴️]
- L’église copte est également absente alors qu’elle possède un monastère moderne sur une hauteur d’Al Eizariya.[⤴️]
- L’évangile du jour est celui de Saint Jean Chrysostome : J. GETCHA, Le typikon décrypté, op. cit., 2009, p. 234. Cependant, un moine assis au pied du mur de l’église orthodoxe, me confirme (en anglais) qu’il s’agit bien du texte de « John ».[⤴️]
- Dans la religion orthodoxe, la prédication n’est pas l’équivalent du sermon de la messe catholique car elle est un véritable acte liturgique : Joan TOADER, « Parole et prédication dans le contexte liturgique orthodoxe », Transversalités, 75, 2000, p. 201-217.[⤴️]
- Ces derniers commercialisent des « graines de Saint Lazare » (Sinapis arvensis ?) qui, une fois moulues, servent à confectionner de la moutarde.[⤴️]
- Parfois, il n’est même pas mentionné dans le guide comme celui-ci : Israël. Jérusalem. Cisjordanie, Paris, 2010.[⤴️]
- Il faut noter que dès la fin du XIXe siècle, la famille Aburish, gardienne de génération en génération du tombeau de Lazare, plaide pour la promotion touristique et religieuse d’Al Eizariya : Saïd K. ABURISH, Les enfants de Béthanie. L’histoire d’une famille palestinienne, Paris, Grasset, 1988, p. 6-11.[⤴️]
- Il exposerait les fouilles archéologiques pratiquées au milieu du XXe siècle et dont les découvertes sont inventoriées dans un volumineux catalogue : Sylvestre J. SALLER OFM, Excavations at Bethany (1949-1953), Jérusalem, Franciscan Press, 1982.[⤴️]
- Le DVD rom : Dénouer l’enfant, sur Saint-Lazare protecteur des enfants, est l’un des dix projets retenus et financés par la Région Rhône-Alpes sur le programme « Les chantiers du millénaire : arts et sciences » (Lyon, 2000).[⤴️]
- Qu’il soit un individu rencontré à son domicile ou un saint vivant par la pratique des fidèles.[⤴️]
- Je me réfère aux propos éclairants d’Antoine LAZARUS, psychanalyste, au cours du débat (non publié) sur « Le malheur biologique, guérisseur et sorcellerie » que j’ai animé au Centre Thomas More (L’Arbresle, 1977).[⤴️]
- Je suis très proche de la démarche du médiéviste Georges DUBY lorsqu’il évoque sa fascination pour les « trous », c’est-à-dire les manques dans les archives du XIe au XIIIe siècles. Pour les combler, il s’est beaucoup servi des travaux d’artistes plasticiens comme Gérard Titus-Carmel ou Pierre Soulage. Voir : Georges DUBY, Intérieurs. Nuits, Paris, Bayard, 2008, p. 84-88[⤴️]
- Par exemple : Michel LEIRIS, L’Afrique fantôme, Paris, Gallimard, 1934 ; plus récemment, Marie-Claude DUPRÉ et Étienne FÉAU, Batéké. Peintres et sculpteurs d’Afrique centrale, Paris, Réunion des musées nationaux, et Musée des Arts d’Afrique et d’Océanie, 1998 ; ou, encore, Michel PERRIN, Les yeux fermés. Arts, chamanismes et thérapies, Paris, Seuil, 2007.[⤴️]
- Jean-François LYOTARD, Au juste. (Conversation avec Jean-Loup Thébaud), Paris, Christian Bourgeois, 2006 (1979).[⤴️]
- Entre autres, l’exposition : Les millénaires de Dieu. Une vieille histoire pleine d’avenir, Musée Dauphinois (Grenoble), 24 décembre 2000 – 25 février 2002 (direction de l’ouvrage d’accompagnement sous le même titre aux éditions du Musée, 2000).[⤴️]
- Depuis le Moyen Âge, la résurrection de Lazare fascine moins par le prodige que par l’interrogation qu’elle pose : comment peut-on vivre après l’épreuve de la mort ? Question que les Évangiles laissent sans réponse : la tradition chypriote mentionne simplement que l’évêque de Larnaca était devenu « l’homme qui ne riait jamais ». Fréquemment comparé à un rescapé des camps de concentration ou de la mort biologique, « L’être Lazaréen » (Jean Cayrol, Lazare parmi nous, Paris, Ed. de la Balconnière, 1950), est prisonnier à jamais de cette expérience radicalement incommunicable et intransmissible. Elle fait de lui un paria impur à jamais étranger non seulement dans sa propre société mais, surtout, chez lui-même. Présenter un ou deux ouvrages n’aurait aucun sens tellement la bibliographie est « sur abondante » dans toutes les catégories de la littérature (essais, romans, fantastique, policier, théâtre, etc.).[⤴️]
- Il faut noter qu’en 2011 (comme en 2004, 2010 et 2014) les dates de la Pâques orthodoxe coïncident avec celles de la Pâques catholique.[⤴️]
- Pour amorcer une discussion critique sur ce thème : Danièle HERVIEU-LÉGER, La religion pour mémoire, Paris, Cerf, 1993.[⤴️]
- Réciter la litanie des défunts hors de l’église (sur le parvis, appuyer contre l’un des murs), constitue une pratique « régulière » dans l’office orthodoxe.[⤴️]
- Peut-être faut-il chercher le lien pendant le voyage en car vers le tombeau du saint ?[⤴️]
- Je souligne amicalement cette rencontre avec les politiques locaux : elle est plutôt inhabituelle dans ma démarche ethnologique qui, le plus souvent, se tient à l’écart des sphères du pouvoir.[⤴️]