Christophe Pons s’appuie sur son expérience personnelle d’écriture filmique pour rappeler comment la subjectivité est constitutive de la discipline anthropologique.
La pratique de l'interview peut remplir diverses fonctions. C'est le projet même du film qui déterminera sa nature. Son rôle consiste généralement à établir un lien, information ou sensibilisation, entre réalisateur, personnes filmées et spectateurs.
A travers le récit de la réalisation d'un premier film sur le pèlerinage des confréries Regraga au Maroc, M. Pénicaud révèle les coulisses du tournage de quatre ans effectué par l’auteur (anthropologue) et Khamis Mesbah (cinéaste). L'occasion de revenir sur de nombreuses questions : l'apprentissage et le travail en binôme, le langage cinématographique, la technique, le « scénario rituel », le style, la subjectivité, etc.
L'auteur explore le rôle du lien social entre le chercheur et les personnes qu’il rencontre lors de son travail de terrain, et, en particulier, dans le contexte hautement politisé du conflit israélo-palestinien.
Une invite à questionner nos exercices d’écriture, les hiérarchies symboliques et institutionnelles qui les recouvrent, les formes sensibles de restitution de la réalité humaine et subjective du « terrain »…